dimanche 19 mai 2013

La Havane, Beyrouth ou Berchamoud ?



Direction l’aéroport de la Havane en vieille voiture (Chevrolet 1958 retapée avec un nouveau moteur de nissan comme la plupart des vieilles américaines de l’île) pour accueillir la familia ! 

Après la séance d’embrassades réglementaire nous mettons le cap sur le vieux la havane où nous avons trouvé une casa particular dans une vieille demeure coloniale avec un petit bout de patio. Nous  déballons nos cadeaux respectifs (pour nous ce sera un camembert coulant et odorant comme jamais -bizarrement notre hôte a moins apprécié que nous ;-), du foie gras, des galettes bretonnes, du nougat, etc… un vrai festin ! … et nous partons arpenter les rues et ruelles de la Havana.

Nous avons l’impression d’alterner entre les rues de Beyrouth (en temps de guerre – superbes bâtiments laissés en ruine ;-) et les monuments de Rome : beau et majestueux ! Nous traversons les rues où les enfants jouent à la pelote et les adultes au domino, où les habits multicolores sèchent au balcon, ou les locaux crient (oups pardon… se parlent) de fenêtre à fenêtre, ou de palier à pallier, où les gens trainent sur les marches de leur péron, où les vieilles voitures américaines servent de taxi collectif, ou des groupes de musique jouent du bueno vista social club sous des arcades, etc . Tranquillement nous upgardons notre voyage en allant boire un verre sur la terrasse d’un palace (on y va quand même en sandale de randonné pour ne pas trop changer d’un coup ;-) et en goutant à la langouste pour la première fois de notre vie (pour 6 euros il fallait bien gouter ;-) et nous finissons la journée sur les remparts du malécon à regarder les jeunes cubains attendre sur la digue de se faire rafraichir/submerger par les vagues… 

Bien entendu nous avons aussi fait un détour par la fabrique de cigare de la Havane pour voir 200 employés (sur les 600) rouler ces fameux « puros ». 3 feuilles pour la tripe, 1 pour la sous cape et une pour la cape ! Un vrai savoir-faire qui demande 9 mois de formation. Chaque employé gagne un salaire moyen de 20 euros par mois et 5 cigares de bonne qualité par jour (qu’ils essayent de revendre aux touristes, 90 euros les 25 cigares – au lieu de 200 en magasin… un vrai gap par rapport à leur smic !). Mais bon comme tout bon libanais qui se respecte Selim a trouvé une magouille encore plus rentable… une aventure aux allures de mafia avec un libano cubain qui fume un cigare et un échange argent/boite de cigare dans une mercedes noir qui arpente les rues de la havane sans s’arrêter par peur de se faire soupçonner.             













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