Direction
l’aéroport de la Havane en vieille voiture (Chevrolet 1958 retapée avec un
nouveau moteur de nissan comme la plupart des vieilles américaines de l’île)
pour accueillir la familia !
Après la séance
d’embrassades réglementaire nous mettons le cap sur le vieux la havane où nous
avons trouvé une casa particular dans une vieille demeure coloniale avec un
petit bout de patio. Nous déballons nos
cadeaux respectifs (pour nous ce sera un camembert coulant et odorant comme
jamais -bizarrement notre hôte a moins apprécié que nous ;-), du foie
gras, des galettes bretonnes, du nougat, etc… un vrai festin ! … et nous
partons arpenter les rues et ruelles de la Havana.
Nous avons
l’impression d’alterner entre les rues de Beyrouth (en temps de guerre –
superbes bâtiments laissés en ruine ;-) et les monuments de Rome :
beau et majestueux ! Nous traversons les rues où les enfants jouent à la
pelote et les adultes au domino, où les habits multicolores sèchent au balcon,
ou les locaux crient (oups pardon… se parlent) de fenêtre à fenêtre, ou de
palier à pallier, où les gens trainent sur les marches de leur péron, où les
vieilles voitures américaines servent de taxi collectif, ou des groupes de
musique jouent du bueno vista social club sous des arcades, etc .
Tranquillement nous upgardons notre voyage en allant boire un verre sur la
terrasse d’un palace (on y va quand même en sandale de randonné pour ne pas
trop changer d’un coup ;-) et en goutant à la langouste pour la première
fois de notre vie (pour 6 euros il fallait bien gouter ;-) et nous
finissons la journée sur les remparts du malécon à regarder les jeunes cubains
attendre sur la digue de se faire rafraichir/submerger par les vagues…
Bien entendu nous
avons aussi fait un détour par la fabrique de cigare de la Havane pour voir 200
employés (sur les 600) rouler ces fameux « puros ». 3 feuilles pour
la tripe, 1 pour la sous cape et une pour la cape ! Un vrai savoir-faire
qui demande 9 mois de formation. Chaque employé gagne un salaire moyen de 20
euros par mois et 5 cigares de bonne qualité par jour (qu’ils essayent de
revendre aux touristes, 90 euros les 25 cigares – au lieu de 200 en magasin… un
vrai gap par rapport à leur smic !). Mais bon comme tout bon libanais qui
se respecte Selim a trouvé une magouille encore plus rentable… une aventure aux
allures de mafia avec un libano cubain qui fume un cigare et un échange
argent/boite de cigare dans une mercedes noir qui arpente les rues de la havane
sans s’arrêter par peur de se faire soupçonner.
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