Arrivés au Laos nous décidons de partir marcher 4/5 jours
dans le Nord du Laos pas très loin de la frontière avec la birmanie, la chine
et la thaïlande. Région montagneuse et plus isolée.
Le programme semble parfait :
- - aller marcher dans un parc national fait de
jungle (donc normalement pas trop moche ;-),
- - rester sur une route en terre qui traverse le
parc (ce qui nous permettra de ne pas avoir à chercher notre chemin et de ne
pas croiser les serpents de trop près)
- - et effectuer nos stops (repas et nuitées) dans
des villages disposés tous les 10 à 20 kms.
Nous vérifions avec les agences locales et l’office de
tourisme que cela passe bien (i.e. que la route existe bien – parfois les rares
cartes disponibles surévaluent un peu la densité du réseau routier dans cette
région du monde) et que les villages seront bien au rdv (pour nous y permettre
de planter la tente et se réapprovisionner en eau et nourriture).
Ces même agences nous proposent de nous organiser le trip
(hors de prix sans pouvoir nous expliquer ce qui coute si cher) et dont
l’utilité du guide parait bien limité (« il ne connait pas la route mais
par contre il parle laotien »), nous refusons gentiment et partons seuls
prendre notre bus.
Après 4h de bus chaotique au milieu des plantations de
bananiers, nous arrivons au point de départ de notre trek et nous renseignons
sur la route à prendre. Nous marchons 4h en croisant moulte scooters dont les 2
ou 3 passagers s’exclament « Sabadi » (bonjour) en souriant de leur
pleines dents (lorsqu’ils en ont) et arrivons finalement au premier village
avant la tombée de la nuit.
Va-t-on nous accorder la possibilité de planter notre tente
et trouvera-t-on une bonne âme pour nous préparer moyennant pécule à
manger ?
Les premiers habitants rencontrés sont surpris de nous voir
arriver jusqu’ici et acceptent pour autant très gentiment que nous plantions la
tente près de chez eux (« non non rien à payer pour la tente et pour
manger il faut aller là bas » du moins c’est ce que l’on croit comprendre
de notre discussion avec notre très très faible vocabulaire de laotien et le
langage des gestes).
L’installation de notre campement est l’attraction du soir
(15 personnes qui vous observent gonfler un matelas en se marrant, ça met la
pression). Mickaël entame une partie de tennis ballon avec quelques jeunes et Célia
essaye avec peine de ne pas faire pleurer les petits, qui n’osent pas
s’approcher à moins de 20m.
Et là c’est le drame !
Une espèce de petit chefillon (un petit chef) arrive avec une attitude condescendante suivi d’un homme en uniforme. On essaye tant bien que mal de se comprendre, de leur expliquer notre trajet, de montrer nos passeports, de répondre à leurs questions en laotien… Il semblerait tout de même que quelque chose ne convienne pas et ils nous demandent de les suivre jusqu’au centre du village. On démonte tout notre campement devant les même 15 personnes (pas très agréable J). S’en suit un moment mythique où un autre homme nous accueille très cordialement avec la gentillesse et l’hospitalité laotienne mais nous fait installer par la même occasion 2 chaises en face de son bureau et nous éclaire à la lampe torche dans une pièce lugubre – interrogatoire improbable.
Une espèce de petit chefillon (un petit chef) arrive avec une attitude condescendante suivi d’un homme en uniforme. On essaye tant bien que mal de se comprendre, de leur expliquer notre trajet, de montrer nos passeports, de répondre à leurs questions en laotien… Il semblerait tout de même que quelque chose ne convienne pas et ils nous demandent de les suivre jusqu’au centre du village. On démonte tout notre campement devant les même 15 personnes (pas très agréable J). S’en suit un moment mythique où un autre homme nous accueille très cordialement avec la gentillesse et l’hospitalité laotienne mais nous fait installer par la même occasion 2 chaises en face de son bureau et nous éclaire à la lampe torche dans une pièce lugubre – interrogatoire improbable.
Nous aurons finalement un de leurs chefs au téléphone avec
qui nous pourrons parler anglais. Ce dernier nous expliquera en s’excusant
toutes les 10 minutes que la route ne peut pas être prise à pied seul par les
touristes. Par contre avec un guide c’est possible, ou alors en scooter sans
guide sans s’arrêter dans les villages, pour des raisons de sécurité, par ce que les villageois peuvent être
dangereux et que les distances entre village sont grandes et que ça pourrait
être dangereux…
D’après notre expérience de la population et les explications confuses du chef,
on comprend surtout (peut être à tord) que marcher sans passer par la caisse –
heu pardon case – agence n’est pas possible. On comprend mieux pourquoi dans le
prix proposé par les agences il y avait une ligne ‘Police’. Etant donné que
certains touristes viennent ici pour visiter à la course les « tribus
montagnardes » ou « minorités ethniques » (déjà limite à nos
yeux en soi) le gouvernement, la police et les agences des principales villes
régissent le trekking et se gavent sur le dos des villageois (pour un forfait
journalier d’environ 30 euros, seul 2 ou 3 iront aux habitants pour le logement
et la nourriture, à quoi servent les 27 euros restants ?). Difficile donc
(à part de sortir des routes et de traverser la jungle) de marcher dans la
région sans abreuver l’organisation.
Finalement on sera hébergé pour la nuit par un des soi
disant dangereux villageois puis quelques minutes plus tard un autre dangereux
villageois nous apportera du riz-poisson pour deux.
En conclusion, 2 belles journées de randonnée ou nous avons
effectué un petit aller retour pour passer la nuit dans un beau village de
montagne, même si l’aventure à un petit goût amer.
4 commentaires:
tiens, pas de photos du démontage de tente...
au "Laos" on peut se faire avoir jusqu'à l'os !!
famous
tu noteras cécé qu'on n'a pas de photo du tennis ballon non plus...
JP
C'est bien Micka, le tennis ballon c'est plus sûr pour toi...
L
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