dimanche 21 octobre 2012

Et de 6 en quelques heures !



Nous partons de Khiva vers 16h pour arriver vers 2h30 du matin à Navoi, ville la plus proche de Nurata (notre prochain stop) accessible en train (oui nous avons opté pour le train pour la plupart de nos déplacements, sécuritaire, aussi rapide voir plus que la voiture, propre, et économie des nuits d’hôtel en prenant des trains couchettes).

A 1h50 un contrôleur nous réveil pour nous dire « Navoi » et le train commence à ralentir… Ah bon déjà ? Merde il faut se dépêcher on va louper l’arrêt. En 2 minutes on se retrouve devant la porte du train…2h30 toujours pas d’arrêt, on se les gèle dans le couloir… on tente de demander au contrôleur (qui lui s’était recouché) si on a loupé Navoi. Nous n’aurons comme réponse que : « grumm grummmm dans un demi sommeil…. Close the door, close the door ». Finalement nous arrivons vers 3h du mat… c’est vrai qu’il nous fallait bien 1h10 pour nous préparer!!!!!!!!! Et de un trou de balle, un !

3h du mat on se retrouve dans le hall de la gare pour tenter, tant bien que mal, de finir notre nuit jusqu’au levé du soleil. Un membre de la gentille police militaire nous réveille et nous demande sèchement de nous tenir assis bien droit sur nos sièges. 10 minutes plus tard il ronflera à 10 mètres de nous confortement installé dans son fauteuil. Et de 2 trous de balle, 2 !

Vers 4H du matin un homme vient nous voir : « Taxi Taxi Nurata ? » Euh non merci ca ne nous intéresse pas tout de suite… Il n’a pas l’air de comprendre et nous tend son téléphone. « Allo ? », « Yes hellooooooo (baillement) ». Il venait de réveiller sa fille qui parle anglais pour essayer de nous convaincre de partir avec lui en taxi… pour elle : et de 3 trous de balle, 3 !

6h30 le jour est enfin levé et le guichet ouvert, l’occasion pour nous d’aller acheter notre prochain billet de train. L’agent du premier guichet a l’air antipathique au possible, on se dirige donc vers l’autre. Après 10 minutes de dialogue de sourd nous parvenons à lui faire comprendre quel billet nous souhaitons, ce à quoi elle nous répond « ok, allez à l’autre guichet ». Nous passerons 15 bonnes minutes à observer l’agent antipathique (qui ne daignera nous accorder ni un bonjour ni un regard) compter et recompter une bonne dizaine de fois sa même liasse de billet. A un moment il lève la tête et nous dit « Niet, Niet billet – à comprendre ca ne marche pas ». Et de 4 trous de balle, 4 !

7h on hèle un taxi pour rejoindre Nurata. On se met d’accord sur le prix (50 000 balles !) et au bout de 10 minutes on se rend compte que ce dernier nous fait faire un tour de la ville et cherche à nous refourguer à un chauffeur de bus qui partira très certainement quelques heures plus tard. (ici les bus ne partent que quand ils sont plein). Et de 5 trous de balle, 5 !

7h30, après avoir abandonné notre premier chauffeur, on en trouve un autre qui semble honnête et qui nous conduit au pied de l’Oc Toq (une quinzaine de km de Nurata) en nous confirmons bien qu’il nous retrouverait à 17h au même endroit ce soir pour nous ramener. A 17h30 aucun taxi en vu, il nous reste 30 minutes avant que la nuit et la température ne tombe… et 15 bornes à faire à pied pour rejoindre la première ville. Et de 6 trous de balle, 6 !

Pas mal en une seule journée ;-)


Malgré le nombre élevé de trous de balle croisés nous tombons aussi sur des perles :
-         - Un vieux berger qui nous accueille pour nous offrir un peu de thé (lors de la descente de notre balade dans l’Oc Toq), qui semble être une des seules denrées à disposition dans sa maison sommaire.
-         -  Un vieil homme qui nous prendra en stop (après beaucoup d’échecs) sur ces fameux 15 km. En même temps avec un grand barbu, qui agite ses bâtons de marche dans tous les sens et une petite emmitouflée qui ne laisse dépasser que le bout de son nez, ça ne donne pas forcement envie. D’ailleurs il ne nous prendra que 2000 balles symboliques pour la course alors que nous insistions pour lui en laisser 10000.
-         - Un petit bout de chou qui est venu nous offrir de son gouté
-         - Etc…

NB : lors de cette journée à trous de balle on a aussi effectuée une négociation improbable…manifestement le manque de sommeil et les 7h de marche ne nous ont pas réussis)
On demande le tarif à un taxi qui nous répond 10 000 par personne (sur le coup on ne comprend pas). On lui propose 40 000, il insiste « non, non 10 000 per personne » (sur le coup on ne comprend toujours pas).
Ouh la il a l’air dur en affaire celui-la, il a l’air de s’agiter dans tous les sens (en nous montrant le chiffre 10) et on ne comprend pas tout ce qu’il dit, aller proposons lui 50 000 alors ? Il renchaine, 20 000 pour vous 2 (là tout s’éclaircit), ok va pour 20 000, on grimpe dans la voiture !





l'Og Toq (ou pic blanc)


C'est spartiate mais pourtant l'accueil est très chaleureux (Thé chez le vieux berger) 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

sacrée journée à trous!
mais il y a de quoi combler!

"famous"

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