Ca y est nous reprenons la route tous les 2
après avoir renvoyé Tom en France (après une soirée bien arrosée à la vodka
locale pour fêter dignement l’arrivée du petit Théo – il parait que ca soigne
tous les maux de ventre…c’était donc purement thérapeutique ;-) et après
avoir enfin récupéré nos visas ouzbeks.
Nous mettons donc le cap sur Och ville quasi
frontalière avec l’Ouzbekistan dans la vallée de Fergana. Cependant nous ne
résistons pas à l’appel de faire un stop pour aller marcher vers un dernier lac
de montagne qui se trouve quasiment sur la route : Sary Chelek. L’aventure
pour y arriver est assez cocasse sachant que personne ne parle un mot d’anglais
et que tout le monde s’entête à nous faire des longs discours en kirghi…soit
ils nous prennent pour des russes, soit ils sont persuadés qu’en nous répétant
plusieurs fois la phrase de plus en plus fort nous allons finir par comprendre…
qui sait nous souffrons peut être d’un problème d’oreille !
Un kirghi (assez éméché par la vodka à 9h du
mat) qui souhaitait apparemment nous aider à trouver un transport nous a
d’ailleurs tenu la jambe 30 minutes en nous parlant de plus en plus en près et
de plus en plus fort. Le pauvre semblait toutes les 2 minutes très déçu quand nous
répétions en boucle « nié panié mayou » = « on ne comprend
rien ». Au bout de 30 minutes à avoir l’impression de baigner dans un
aquarium de vodka nous décidons de payer plus cher et de prendre un taxi pour
faire cesser ce supplice. En partant notre nouvel ami a tenu embrasser Célia et
à faire un câlin à Mickael. Bref ce n’est pas le premier que nous rencontrons
qui surement aidé par l’alcool devient très vite notre meilleur ami, pour
l’instant toutes nos expériences sont restées assez drôles…
Revenons à nos moutons kirghizs qui puent, la
région de Tashkomür / Arsanlob / Sary Chelek se trouve être le lieu de la
cueillette des noix en ce mois d’octobre. A partir du poste d’entré (qui était
gardé à notre passage par un gardien à l’allure et à l’haleine fort peu
amicales) nous avons donc croisé moultes couples / familles / amis dans les
forêts de noyers profitant de ce beau weekend d’octobre pour venir se faire une
petite razia. Passé une dizaine de kms et suite à quelques détours plus ou
moins souhaités, nous nous retrouvons enfin seuls, face au magnifique lac de
montagne. Un superbe endroit pour y installer notre bivouac du soir et profiter
d’un bon plat de pates à la sauce tomate dégueulasse (encore me direz-vous …)
Le lendemain (fort de notre expérience d’orientation
de la veille) nous décidons d’effectuer une boucle pour rejoindre la
sortie ; il nous faudra bien 6 heures de marche, une baignade gelée et des
passages hors sentiers pour rejoindre notre point d’arrivée.
Finalement cette dernière randonnée est un peu
à l’image de toutes nos sorties faites au Kirghi : des paysages à couper
le souffle, un peu d’égarement, un sentiment de sollicitude et de retrouvaille
avec la nature, un dialogue difficile mais toujours heureux avec les locaux et
toujours sous un temps magnifique.
Désormais, nous avons rejoins la ville d’Och,
où nous restons quelques heures à flâner dans l’immense bazar, déguster
quelques chachliks (brochettes d’agneau) et dépenser nos derniers soms (ou
plutôt milliers de soms). Demain, si le garde frontière le veut bien, nous
traverserons la frontière pour l’ouzbekistan et prévoyons de rejoindre la ville
de Marjilan pour visiter une usine de transformation de la soie, datant de
l’époque de la route de la soie (rime riche)
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