lundi 8 octobre 2012

SARY CHELEK ou la cueillette des noix



Ca y est nous reprenons la route tous les 2 après avoir renvoyé Tom en France (après une soirée bien arrosée à la vodka locale pour fêter dignement l’arrivée du petit Théo – il parait que ca soigne tous les maux de ventre…c’était donc purement thérapeutique ;-) et après avoir enfin récupéré nos visas ouzbeks.

Nous mettons donc le cap sur Och ville quasi frontalière avec l’Ouzbekistan dans la vallée de Fergana. Cependant nous ne résistons pas à l’appel de faire un stop pour aller marcher vers un dernier lac de montagne qui se trouve quasiment sur la route : Sary Chelek. L’aventure pour y arriver est assez cocasse sachant que personne ne parle un mot d’anglais et que tout le monde s’entête à nous faire des longs discours en kirghi…soit ils nous prennent pour des russes, soit ils sont persuadés qu’en nous répétant plusieurs fois la phrase de plus en plus fort nous allons finir par comprendre… qui sait nous souffrons peut être d’un problème d’oreille !

Un kirghi (assez éméché par la vodka à 9h du mat) qui souhaitait apparemment nous aider à trouver un transport nous a d’ailleurs tenu la jambe 30 minutes en nous parlant de plus en plus en près et de plus en plus fort. Le pauvre semblait toutes les 2 minutes très déçu quand nous répétions en boucle « nié panié mayou » = «  on ne comprend rien ». Au bout de 30 minutes à avoir l’impression de baigner dans un aquarium de vodka nous décidons de payer plus cher et de prendre un taxi pour faire cesser ce supplice. En partant notre nouvel ami a tenu embrasser Célia et à faire un câlin à Mickael. Bref ce n’est pas le premier que nous rencontrons qui surement aidé par l’alcool devient très vite notre meilleur ami, pour l’instant toutes nos expériences sont restées assez drôles…

Revenons à nos moutons kirghizs qui puent, la région de Tashkomür / Arsanlob / Sary Chelek se trouve être le lieu de la cueillette des noix en ce mois d’octobre. A partir du poste d’entré (qui était gardé à notre passage par un gardien à l’allure et à l’haleine fort peu amicales) nous avons donc croisé moultes couples / familles / amis dans les forêts de noyers profitant de ce beau weekend d’octobre pour venir se faire une petite razia. Passé une dizaine de kms et suite à quelques détours plus ou moins souhaités, nous nous retrouvons enfin seuls, face au magnifique lac de montagne. Un superbe endroit pour y installer notre bivouac du soir et profiter d’un bon plat de pates à la sauce tomate dégueulasse (encore me direz-vous …)

Le lendemain (fort de notre expérience d’orientation de la veille) nous décidons d’effectuer une boucle pour rejoindre la sortie ; il nous faudra bien 6 heures de marche, une baignade gelée et des passages hors sentiers pour rejoindre notre point d’arrivée.

Finalement cette dernière randonnée est un peu à l’image de toutes nos sorties faites au Kirghi : des paysages à couper le souffle, un peu d’égarement, un sentiment de sollicitude et de retrouvaille avec la nature, un dialogue difficile mais toujours heureux avec les locaux et toujours sous un temps magnifique.

Désormais, nous avons rejoins la ville d’Och, où nous restons quelques heures à flâner dans l’immense bazar, déguster quelques chachliks (brochettes d’agneau) et dépenser nos derniers soms (ou plutôt milliers de soms). Demain, si le garde frontière le veut bien, nous traverserons la frontière pour l’ouzbekistan et prévoyons de rejoindre la ville de Marjilan pour visiter une usine de transformation de la soie, datant de l’époque de la route de la soie (rime riche)

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