Nous partons de Khiva vers 16h pour arriver vers 2h30 du
matin à Navoi, ville la plus proche de Nurata (notre prochain stop) accessible
en train (oui nous avons opté pour le train pour la plupart de nos
déplacements, sécuritaire, aussi rapide voir plus que la voiture, propre, et
économie des nuits d’hôtel en prenant des trains couchettes).
A 1h50 un contrôleur nous réveil pour nous dire
« Navoi » et le train commence à ralentir… Ah bon déjà ? Merde
il faut se dépêcher on va louper l’arrêt. En 2 minutes on se retrouve devant la
porte du train…2h30 toujours pas d’arrêt, on se les gèle dans le couloir… on
tente de demander au contrôleur (qui lui s’était recouché) si on a loupé Navoi.
Nous n’aurons comme réponse que : « grumm grummmm dans un demi
sommeil…. Close the door, close the door ». Finalement nous arrivons vers
3h du mat… c’est vrai qu’il nous fallait bien 1h10 pour nous préparer!!!!!!!!! Et de un trou de balle, un !
3h du mat on se retrouve dans le hall de la gare pour tenter,
tant bien que mal, de finir notre nuit jusqu’au levé du soleil. Un membre de la
gentille police militaire nous réveille et nous demande sèchement de nous tenir
assis bien droit sur nos sièges. 10 minutes plus tard il ronflera à 10 mètres
de nous confortement installé dans son fauteuil. Et de 2 trous de balle, 2 !
Vers 4H du matin un homme vient nous voir : « Taxi
Taxi Nurata ? » Euh non merci ca ne nous intéresse pas tout de suite…
Il n’a pas l’air de comprendre et nous tend son téléphone. « Allo ? »,
« Yes hellooooooo (baillement) ». Il venait de réveiller sa fille qui
parle anglais pour essayer de nous convaincre de partir avec lui en taxi… pour
elle : et de 3 trous de balle,
3 !
6h30 le jour est enfin levé et le guichet ouvert, l’occasion
pour nous d’aller acheter notre prochain billet de train. L’agent du premier
guichet a l’air antipathique au possible, on se dirige donc vers l’autre. Après
10 minutes de dialogue de sourd nous parvenons à lui faire comprendre quel
billet nous souhaitons, ce à quoi elle nous répond « ok, allez à l’autre
guichet ». Nous passerons 15 bonnes minutes à observer l’agent
antipathique (qui ne daignera nous accorder ni un bonjour ni un regard) compter
et recompter une bonne dizaine de fois sa même liasse de billet. A un moment il
lève la tête et nous dit « Niet, Niet billet – à comprendre ca ne marche
pas ». Et de 4 trous de balle,
4 !
7h on hèle un taxi pour rejoindre Nurata. On se met d’accord
sur le prix (50 000 balles !) et au bout de 10 minutes on se rend
compte que ce dernier nous fait faire un tour de la ville et cherche à nous
refourguer à un chauffeur de bus qui partira très certainement quelques heures
plus tard. (ici les bus ne partent que quand ils sont plein). Et de 5 trous de balle, 5 !
7h30, après avoir abandonné notre premier chauffeur, on en
trouve un autre qui semble honnête et qui nous conduit au pied de l’Oc Toq (une
quinzaine de km de Nurata) en nous confirmons bien qu’il nous retrouverait à
17h au même endroit ce soir pour nous ramener. A 17h30 aucun taxi en vu, il
nous reste 30 minutes avant que la nuit et la température ne tombe… et 15
bornes à faire à pied pour rejoindre la première ville. Et de 6 trous de balle, 6 !
Pas mal en une seule journée ;-)
Malgré le nombre élevé de trous de balle croisés nous
tombons aussi sur des perles :
- - Un vieux berger qui nous accueille pour nous
offrir un peu de thé (lors de la descente de notre balade dans l’Oc Toq), qui
semble être une des seules denrées à disposition dans sa maison sommaire.
- - Un vieil homme qui nous prendra en stop (après
beaucoup d’échecs) sur ces fameux 15 km. En même temps avec un grand barbu, qui
agite ses bâtons de marche dans tous les sens et une petite emmitouflée qui ne
laisse dépasser que le bout de son nez, ça ne donne pas forcement envie. D’ailleurs
il ne nous prendra que 2000 balles symboliques pour la course alors que nous
insistions pour lui en laisser 10000.
- - Un petit bout de chou qui est venu nous offrir
de son gouté
- - Etc…
NB : lors de cette journée à trous de balle on a aussi
effectuée une négociation improbable…manifestement le manque de sommeil et les
7h de marche ne nous ont pas réussis)
On demande le tarif à un taxi qui nous répond 10 000
par personne (sur le coup on ne comprend pas). On lui propose 40 000, il
insiste « non, non 10 000 per personne » (sur le coup on ne
comprend toujours pas).
Ouh la il a l’air dur en affaire celui-la, il a l’air de
s’agiter dans tous les sens (en nous montrant le chiffre 10) et on ne comprend
pas tout ce qu’il dit, aller proposons lui 50 000 alors ? Il
renchaine, 20 000 pour vous 2 (là tout s’éclaircit), ok va pour 20 000,
on grimpe dans la voiture !
l'Og Toq (ou pic blanc)
C'est spartiate mais pourtant l'accueil est très chaleureux (Thé chez le vieux berger)