lundi 23 juillet 2012

Le petit et le grand Meru



La population touristique du nord de la Tanzanie se divise en 3 : les riches (qui peuvent se payer l’ascension du Kilimandjaro – 7/8 jours, une dizaine de porteurs / guides / cuisiner et plus de 1000 euros) les pauvres (qui négocient à mord 3 jours d’ascension du Meru) et les fainéants : nous, on fait partie de la 2ème catégorie !
Jour 1 : 1500m à 2500m
On s'est levé à 6h30 pour partir a 7h30... arrivé vers 9h à l'entrée du parc et la on attend sans savoir qui et savoir quoi... 9h30, 10h, 10h30,.. on commence à jouer à la pétanque avec des cailloux, 11h, Célia gagne, 11h30, 12h.... Allez Allez vite il faut y aller!!! la blague...

Il pleut ! enfin une petite bruine et des nuages de partout qui gâche la vue. 3 personnes nous accompagnent (2 porteurs et 1 cuisto). On trouve que ça fait un peu bcp de monde juste pour nous 2 sachant que l’on porte nous même toutes nos affaires sauf la bouffe mais on sera vite rassurer par les autres groupes (record à 7 porteurs pour 2 personnes !).
6 heures de marche douce dans la foret brumeuse (très jolie on se sera cru dans Indiana Jones) pour arriver au premier refuge (cf photo ou on voit rien dans les nuages)

Jour 2 : 2500m à 3830m à 3500m
Le guide (enfin le seul des 3 qui parle anglais) nous propose de se lever à 6h du mat pour prendre le petit déjeuner à 7h30 ; se à quoi on lui répondra « Fume Jean Teddy, nous on se réveille à 7h20. 4 heures de marche qui nous permette de passer au dessus des nuages et de rejoindre le camp 2 à 3500m. Un autre sommet (le petit meru) étant tout juste à côté, nous profitons de l’après midi pour monter à 3820m et admirer le kilimandjaro.

Jour 3 : 3500m à 4568m
Courte nuit puisque nos voisins de chambre (plus bruyant que les hippos du lac baringo, pour ceux qui suivent…) se réveille à 23h30. Nous nous levons à 00h30 pour prendre un petit thé et débuter l’ascension finale. Au bout de 300m notre guide/ ranger se sent mal, vomit puis décide de retourner se coucher (on apprendra plus tard qu’en fait il fait souvent ça par fainéantise). Les 5 heures de randonnées suivantes dans la nuit se passent relativement bien (pas trop froid) et sur les coups de 6h15 nous ne sommes plus qu’à 30 minutes (150 m de dénivelé) du sommet. Les 30 dernières minutes ne sont que du pur bonheur, le soleil se levant tout juste à gauche du Kilimandjaro sur une mer de nuage, la vue est superbe. On atteint le sommet aux environs de 6h45 (fiers et contents comme tout). La redescente sera un peu (euphémisme de l’année) plus dur : le genou de célia lui fait un peu mal (euphémisme du siècle) et il faut tout redescendre jusqu’en bas (soit 3000m plus bas) : eh ben oui puisqu’on a choisi de faire ça en 3 jours et que l’agence n’y connaissait rien …
Finalement ça nous fait une bonne journée à 13h de marche cumulés qui se termine à 17h par les chaleureuses félicitations du guide/ranger (celui qui à passer une bonne nuit au chaud) : tr.. du .ul !


PS et remarque en tous genres :
1.        Célia : Youuuuuuuuuhouuuuuuuuuuuuu … putain trop de la balle, j’suis arrivé en haut !!!!!! même pas essoufflée   !!!!!! à quand le prochain ? Bref je sais que ca va en faire rire beaucoup mais c’était un vrai challenge d’arriver la haut et surtout une grande première… Objectif tout faire pour ne pas avoir mal à la tête…Merci Micka de m’avoir briefé (j’ai bu de l’eau tout le temps – NB : pas facile de s’éclipser pour pisser sur les crêtes d’une montagne et surtout un gros Twix m’attendait à l’arrivée). Bref que du bonheur…sauf le lendemain !!! On a mal partout partout partout ! (trop crevés des 13h de marche sans avoir dormi on a oublié de s’étirer..)
2.        Nos 3 accompagnateurs étaient vraiment des grosses tâches : en fait ils ne portaient pas grand choses (on a meme appris sur la fin qu’ils avaient fait appel à 2 porteurs supplémentaires), ne connaissaient pas la montagne (ni celle la ni dans l’absolu), donnait des conseils dangereux (« ca va madame, tu te sens bien ? » «  non pas trop » « tu as mal à la tete ? » « oui » « tu as vomi ? » « oui » « mais vas y continue c’est vraiment plus très loin maintenant ») et étaient bien inutiles (on a même du leur donner de l’eau qu’on portait nous, parce qu’ils n’avaient rien pris).
3.       On a fait la rencontre d’une famille d’américains très sympas avec qui on a pu cracher sur les guides/porteurs pendant 3 jours
4.       On a fait l’achat de l’année, avec un paquet de biscuit à 25 centimes qui a bien servi au reste du groupe pendant l’ascension finale (sachant qu’aucun guide n’avait prévu de nourriture pour leurs clients).
5.       Conseil malin antidaté : ne plus prévoir après une nuit blanche et 13h d’effort physique, de prendre un bus à 5h du matin pour espérer se reposer durant les 11h de trajet recroquevillé dans le siège trop petit d’un bus pourri !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Uch... le trajet "5" a du être bien rude.. je compatis..
La bise les loulous, gg pour l'ascension!
Tom

Anonyme a dit…

Le coup du Twix, y a que ca de vrai...
POur les Kung Fu Panda en herbe que nous sommes... bravo (moi c'est un Galak qui m'attendait après le Mont Blanc ;) )
Js

Anonyme a dit…

ici au liban tout le monde pensent a vous

-mireille vous propose de t'envoyer un fatouche et du riz ma3 dgege (écriture phonétique)
-le général prie pour vous et se pose des questions sur l’intérêt de votre voyage. on a essayer tant bien que mal de vous défendre
-maelle vous passe un coucou
-maman pareil
-moi (charles) je vous embrasse très fort et je transmet vos exploits a l'entourage

Anonyme a dit…

Felicitations!! ca a du etre epoustouflant une fois en haut! Celia j'espere que ton genou se remet. Mick Mick j'espere que Celia ne te ralenti pas trop, deja que tu l'as laisse gagner a la petanque .. ;)
Bonne recuperation!! :)

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