Kenya, terre caractéristique d’Afrique orientale, rougie, parsemée de
vastes étendues et de savane peuplée d’acacias isolés. Kenya, ciselé de
routes sinueuses, poussiéreuses et meurtries par la conduite agressive
des chauffeurs (ou chauffards) de matatus. Kenya, doté d’une histoire
aussi riche et lointaine qu’oublié et délaissée, d’une relative
stabilité politique pour un pays pourtant composé d’autant ethnies et
bordé par des voisins au passé (et présent) agités. Kenya, tourmenté à
l’image de l’ethnie Masai, mondialement connue, composée d’inconnus
attachants pris entre deux feux par les compatriotes urbains souhaitant
leur développement à tout prix et les touristes étrangers souhaitant
égoïstement le maintient de leur authenticité (mais eux que
souhaitent-ils vraiment ?).
Nous profitons des 8h de bus pour rejoindre la Tanzanie pour faire un petit bilan de ces 3 premières semaines au Kenya.
En 3 semaines nous avons parcouru le pays d’Est en Ouest en évitant le Nord-Est trop proche de la Somalie. Nous sommes ainsi passés par les collines verdoyantes et fortement agricoles de l’Ouest, les zones désertiques et les plages de sable blanc à l’Est, les parcs nationaux et les lacs du centre du pays (Rift Valley). Ces longues heures de matatus nous ont permis de passer à travers des paysages très variés et malheureusement pas mal de champs de sac plastique avec . Si nous avons senti que les kenyans étaient loin d’avoir notre niveau de vie, nous n’avons pas ressenti la vraie misère (vraisemblablement plus concentrée vers le nord est du pays et les bidonvilles à l’écart des routes touristiques). Cette relative richesse s’explique aussi surement par le grand nombre de culture possible (surtout du mais) et l’attrait touristique qu’offre ce pays. Si la Tanzanie sera surement similaire, on pense trouver une vraie différence au Malawi.
Ce qu’on a aimé- L’entassement des personnes dans les matatus (sauf quand on entasse des vieux et des bébés les uns sur les autres !!!)
- La diversité des paysages
- Le passage dans des villages ou très peu de touristes vont (Nord Ouest) et où tous les enfants se cachent, viennent nous toucher, nous faire coucou, courent, pleurent, en criant Mzumgu Mzumgu (des blancs, des blancs)
- Voir des animaux sauvages en liberté de si près
- Les flamands roses
- Le cratère lake où on a pu marcher seul au milieu des girafes, buffles, impalas, etc.
- La fierté et la beauté du peuple masai
- Notre état de santé (pas de tourista et pas de vomito)
Ce qu’on a moins aimé- La non considération des Masai par certaines personnes d’autres tribus (dont un guide Kikouyou avec qui nous avons débattus de la nécessité ou non « d’éduquer » à l’occidentale le peuple masai)
- La corruption de la police qui semble être juste la pour récupérer des bakchich à chaque passage de voiture
- Les 25 minibus qui entourent un lion qui se repose après sa chasse (bon d’accord on était quand même content de le voir ;-)
- Etre perçu comme une pompe à fric (donc plus difficile d’avoir des vrais échanges avec la majorité des gens)
- Le fait que notre guide au Masai Mara nous raconte connerie sur connerie
- La non culture du merci (tout le monde s’entraide mais personne ne dit jamais merci… déroutant !)
- La culture du jet de sac plastique à travers la fenêtre de la voiture (qu’il soit plein ou vide on ne se pose même pas la question …)
Ce qui nous a surpris / marqué /étonné / amusé- L’implantation de Coca-cola dans le pays qui doit sponsoriser pas mal de choses, panneaux publicitaire omniprésent et sur tout supports (affiches, peintures de maison, forme des bâtiments, notes dans les restaurants,…)
- Les grandes responsabilités qu’on donne aux enfants dès qu’ils sont capables de marcher (prendre le bus seul, garder un troupeau, s’occuper de bébé, …)
- Les femmes qui portent souvent des choses plus lourdes qu’elles
- Les beaux habits du dimanche (jour de messe chrétienne)
- Les animaux du parc Masai Mara qui ne réagissent même plus au passage d’une voiture
- le rythme « pole pole » des kenyans (« doucement doucement ») bien différent du rythme de travail habituel français (toute entreprise ferroviaire et contrôleur aérien confondus ;-)
- Il existe des zèbres et des phacochères roux !!!!
Les évolutions dans le sac à dos en 3 semaines- Au bout de 2 jours on perd le gros savon et sa boite en plastic (on a pu en racheter ?)
- Le chapeau de Mika (désolée Julie il aura l’air moins classe sur les photos… )
- L’adaptateur universel
- Le matelas de Mika a moisi mais on va tenter de nettoyer ça
- On donne les casseroles assiettes et tout le tralala à Monique pour que ca reparte en France (quand on ne va pas au resto on mange des fruits et un peu de pain ca va très bien, c’est en fait plus pratique que de trouver des pates et de la sauce pesto)
- Et on laisse tomber le paréo qui ne servira pas tant que ça
- NB : Evelyne a perdu les ¾ de son sac (bon d’accord parfois c’était voulu ;-)