mardi 25 décembre 2012

Joyeux Noel laotien



Noel sans la famille c’est un peu comme une repas laotien sans riz, c’est bien triste…
et ça nous donne plus envie d’aller nous perdre dans un petit village laotien que de fêter ça dans un resto avec plein d’autres touristes égarés…
Nous partons donc le 24 décembre au matin pour 2 jours de rando tous les 2 (oui nous sommes joueurs nous retentons l’expérience… passer la veillée de Noel dans un poste de police laotien ça ne vous tente pas vous ?).

Nous partons donc sac sur le dos sur une route en terre au milieu des champs, de quelques  villages et des falaises recouvertes de verdures de toute sorte…
A partir de 11h il commence à faire chaud, très chaud… et nous cherchons alors un coin d’ombre pour manger notre casse croute. Parfait une grande maison chic où il y l’air d’y avoir personne… nous nous installons à l’ombre d’un grand arbre dans l’herbe. Bizarre il y a un terrain de pétanque sur notre droite, un terrain de volley sur notre gauche, un porte drapeau… ce serait-on installé en plein milieu d’une case de l’armée ?

Deux petits bouts de chou nous voient de loin et viennent se poser avec nous. Ils nous offrent des racines à manger (on les imite sans trop savoir ce que c’est) et leur offrons des bananes en échange. Au bout de quelques minutes le plus grand des deux va taper sur une ancienne bombe qui fait office de cloche. On lance quelques blagues : « Mais qu’est ce qu’il fait il prévient la police de notre présence ? Il sonne l’école ? hahahaha »
Banco, c’était l’école, il ne faut que quelques minutes pour voir des ribambelles de bambins nous foncer dessus avec leurs parapluies en guise d’ombrelles… nous sommes en plein milieu de leur cour de récré.  Belles rencontres imprévues.

Sur la suite de la balade nous aiderons une petite mamie à porter ses rondeaux de bois…la voir porter notre petit sac quechua était un beau moment d’échange culturel…pas toujours besoin de savoir parler pour se comprendre.

17h il est temps de planter la tente. Pas de problème nous nous installons dans le petit village de Ban Pha Nang où des touristes ont l’habitude de passer avec des guides. L’installation fait encore une fois fureur, et les enfants essayent discrètement de venir voir à l’intérieur dès que l’on s’en éloigne un peu.

Arrive le repas tant attendu du 24 au soir. Pour nous cette année ce sera du sticky rice (riz gluant à manger avec la main – en malaxant le riz on en fait une petite boule à utiliser comme du pain), soupe d’épinard et quelques morceaux de porc. Le ventre repu (1 kg de riz à 2) nous partons nous coucher…
Et à notre grande surprise le 24 décembre doit être le Noel des cochons au Laos sachant que le porc qui logeait près de notre tente a décidé d'honorer ces demoiselles les truies pour une bonne partie de la nuit…au bruit nous en avons déduis que peu de ces rapports étaient consentis !

Mais ce n’est pas grave car ce matin on est le 25 décembre et que nos cadeaux de Noel (durement transportés jusqu'ici) vont nous faire oublier le fait que nous n"avons pas beaucoup dormi…  Nos cadeaux : un pot de nutella, du jus d’orange et du lait ! Nous en salivons d’avance… et sommes vite déçus : le lait est du lait de soja, le jus du jus concentré type vitamine C et le nutella a eu trop chaud…

Bref un Noel qui nous laissera des souvenirs car c’était certainement un des endroits que l’on a préféré depuis notre arrivé en Asie du Sud Est, des belles rencontres, des bons fous rire du aux ratés…et l’année prochaine nous en profiterons encore 2 fois plus en famille.

Joyeux Noel à tous et même à ceux qui nous décrivent leur repas fait de foie gras et autres délices ;-)




encore un passage de rivière difficile 





Passage de 5A


Apres avoir testé le scooter, le snorkeling, les cours de cuisine, etc. nous nous sommes lancés à l’assaut d’une falaise 'vertigineuse' en escalade (max 20 m et max 5A+ pour les connaisseurs :-).
Bref nous connaissons maintenant les basiques (assurer quelqu’un  monter en tête, faire les nœuds nécessaires, etc.) et avons pu profiter avec beaucoup de plaisir d’une dizaine d’ascensions au bord du Mékong…même si nous avons découvert après coup les courbatures et les bleus qui vont avec cette activité!
Quelques petits moments de vie :
- Vous êtes perché à plusieurs mètres de hauteur, avec les bras qui commencent à tirer, vous ne savez plus quelles prises prendre car vous n’en voyez aucune et là, le guide vous dit « lean to the left and go to the rice !»… Mais qu’est ce qu’il raconte bordel? Go to the rice ? Ahhh il doit vouloir dire go to the right… Bref pas facile de faire ca en anglais/lao pour la première fois ;-)
- On a eu la preuve que Célia peut assurer Mika sans décoller
- On a eu la preuve que quand Célia n’arrive pas à soulever ses fesses pour monter plus haut Mika peut la soulever un peu en tirant sur la corde…

Ce qui était surtout très sympa c’était de passer 2 jours dans cette belle région de Luang Prabang, d’escalader en pleine nature avec la vue sur le Mékong en récompense et de camper au bord des falaises en dégustant des poissons grillés péchés quelques heures plus tôt…




mardi 18 décembre 2012

Interrogatoire musclé (ou pas)


Arrivés au Laos nous décidons de partir marcher 4/5 jours dans le Nord du Laos pas très loin de la frontière avec la birmanie, la chine et la thaïlande. Région montagneuse et plus isolée.

Le programme semble parfait :
-         -  aller marcher dans un parc national fait de jungle (donc normalement pas trop moche ;-),
-         -  rester sur une route en terre qui traverse le parc (ce qui nous permettra de ne pas avoir à chercher notre chemin et de ne pas croiser les serpents de trop près)
-         -  et effectuer nos stops (repas et nuitées) dans des villages disposés tous les 10 à 20 kms.

Nous vérifions avec les agences locales et l’office de tourisme que cela passe bien (i.e. que la route existe bien – parfois les rares cartes disponibles surévaluent un peu la densité du réseau routier dans cette région du monde) et que les villages seront bien au rdv (pour nous y permettre de planter la tente et se réapprovisionner en eau et nourriture).

Ces même agences nous proposent de nous organiser le trip (hors de prix sans pouvoir nous expliquer ce qui coute si cher) et dont l’utilité du guide parait bien limité (« il ne connait pas la route mais par contre il parle laotien »), nous refusons gentiment et partons seuls prendre notre bus.

Après 4h de bus chaotique au milieu des plantations de bananiers, nous arrivons au point de départ de notre trek et nous renseignons sur la route à prendre. Nous marchons 4h en croisant moulte scooters dont les 2 ou 3 passagers s’exclament « Sabadi » (bonjour) en souriant de leur pleines dents (lorsqu’ils en ont) et arrivons finalement au premier village avant la tombée de la nuit.

Va-t-on nous accorder la possibilité de planter notre tente et trouvera-t-on une bonne âme pour nous préparer moyennant pécule à manger ?

Les premiers habitants rencontrés sont surpris de nous voir arriver jusqu’ici et acceptent pour autant très gentiment que nous plantions la tente près de chez eux (« non non rien à payer pour la tente et pour manger il faut aller là bas » du moins c’est ce que l’on croit comprendre de notre discussion avec notre très très faible vocabulaire de laotien et le langage des gestes).

L’installation de notre campement est l’attraction du soir (15 personnes qui vous observent gonfler un matelas en se marrant, ça met la pression). Mickaël entame une partie de tennis ballon avec quelques jeunes et Célia essaye avec peine de ne pas faire pleurer les petits, qui n’osent pas s’approcher à moins de 20m.

Et là c’est le drame !
Une espèce de petit chefillon (un petit chef) arrive avec une attitude condescendante suivi d’un homme en uniforme. On essaye tant bien que mal de se comprendre, de leur expliquer notre trajet, de montrer nos passeports, de répondre à leurs questions en laotien… Il semblerait tout de même que quelque chose ne convienne pas et ils nous demandent de les suivre jusqu’au centre du village. On démonte tout notre campement devant les même 15 personnes (pas très agréable J). S’en suit un moment mythique où un autre homme nous accueille très cordialement avec la gentillesse et l’hospitalité laotienne mais nous fait installer par la même occasion 2 chaises en face de son bureau et nous éclaire à la lampe torche dans une pièce lugubre – interrogatoire improbable.

Nous aurons finalement un de leurs chefs au téléphone avec qui nous pourrons parler anglais. Ce dernier nous expliquera en s’excusant toutes les 10 minutes que la route ne peut pas être prise à pied seul par les touristes. Par contre avec un guide c’est possible, ou alors en scooter sans guide sans s’arrêter dans les villages, pour des raisons de sécurité,  par ce que les villageois peuvent être dangereux et que les distances entre village sont grandes et que ça pourrait être dangereux…
D’après notre expérience de la population et les explications confuses du chef, on comprend surtout (peut être à tord) que marcher sans passer par la caisse – heu pardon case – agence n’est pas possible. On comprend mieux pourquoi dans le prix proposé par les agences il y avait une ligne ‘Police’. Etant donné que certains touristes viennent ici pour visiter à la course les « tribus montagnardes » ou « minorités ethniques » (déjà limite à nos yeux en soi) le gouvernement, la police et les agences des principales villes régissent le trekking et se gavent sur le dos des villageois (pour un forfait journalier d’environ 30 euros, seul 2 ou 3 iront aux habitants pour le logement et la nourriture, à quoi servent les 27 euros restants ?). Difficile donc (à part de sortir des routes et de traverser la jungle) de marcher dans la région sans abreuver l’organisation.

Finalement on sera hébergé pour la nuit par un des soi disant dangereux villageois puis quelques minutes plus tard un autre dangereux villageois nous apportera du riz-poisson pour deux.

En conclusion, 2 belles journées de randonnée ou nous avons effectué un petit aller retour pour passer la nuit dans un beau village de montagne, même si l’aventure à un petit goût amer.









samedi 15 décembre 2012

Cuisine Thai et premier départ


Histoire de ne pas repartir inculte de la culture gastronomique Thaïlandaise (qui a comblé nos papilles et nos frustrations pendant 15 jours) nous avons passé une petite journée à apprendre à cuisiner 12 plats thaïs. Pad thaï, soupe au lait de coco, cake à la banane, poulet à la noix de cajou, curry vert, salade de bœuf, légumes à la sauce aigre douce, … n’ont donc plus (trop) de secrets pour nous.

Rmq : c’était aussi l’occasion de déguster les plats que nous avions préparé et de faire halluciner la cuisto qui s’était préparer à nous faire des doggy bag pour les restes … (« ben oui c’était bon alors on a tout bouffé ! »)

Après ces 15 jours (considérés comme nos vacances au milieu de notre tour du monde : simple, sein, touristique, cadré, …) nous espérons repartir pour un peu plus d’aventures dans le pays voisin. Nous avons désormais rejoint le Laos par le poste frontière le plus bucolique au monde. Nous aurons l’occasion de revenir en Thaïlande dans 2 mois pour notre vol-départ du continent


Quelques réalisations







Un beau poste frontière



mercredi 12 décembre 2012

Passage de roues

Première excursion d'une journée dans les alentours de Chiang Mai à scooter, histoire de tester si ce mode de transport nous convient.
On loue donc un scooter manuel et un automatique (135 et110cc) et on décide de partir en direction de l'ouest sur une route qui donne ensuite sur un parc national .
Manque de pot, il semblerait que tous les thaïlandais de Chiang mai avaient décidé de se rendre ici en ce lundi férié pour rejoindre un temple perché dans les hauteurs. On décide donc de poursuivre un peu plus loin et de faire une boucle pour rentrer en prenant une piste "mais si ça doit passer par là, t'inquiètes". Malgré une petite chute (et de une chute une), sans aucune gravité quasiment à l'arrêt, Célia obtient haut la main sa 2ème 'petite roue' pour avoir parcouru brillamment cette piste bosselée, sinueuse et vallonnée (alors qu'une conduit pour la première fois de sa vie un scooter)

Finalement on profite bien de ce coin paumé, qui se trouve en fait être un accès non autorisé au parc. C'est ce que l'on comprend lorsque l'on croise un gardien à la sortie qui n'en revenant pas de nous voir arriver par là, n'a pas eu le temps de nous questionner / faire payer (et de une entrée frauduleuse une)
En continuant par cette même route on se retrouve au bord d'un lac, dont l’accès lui aussi aurait du être payant (et de deux entrées frauduleuses deux) et l'on décide de s'arrêter manger un petit truc frais dans un hutte au bord de l'eau (qu'est ce qu'il fait chaud en ce mois de décembre ...). On avait pas imaginé qu'il était possible de mettre autant de piment dans une salade de concombre.


Après cette petite excursion concluante, on décide de louer une moto ("vous me dites que vous n'avez pas le permis moto, c'est bien ça ?" "oui oui c'est bien ça, je n'ai pas le droit de conduire plus qu'une 125cc". "Oui mais bon en fait y'a pas de problème, vous êtes sur de vouloir louer une 250cc, vous préférez pas la 650cc là derrière vous ?"). Et c'est partit pour une moto cross 250cc, pour faire un tour dans le nord ouest de la Thaïlande - frontière avec la Chine et le Myanmar (ou Birmanie si vous préférez)
Environ 500 kms parcourus en 3 jours et une mini chute au compteur (et de deux chutes deux) quasiment à l'arrêt et sans gravité également. Un joli coin pour rouler, dans la forêt et dans la fraîcheur relative.
Meilleure moment du trip : après s'être égaré des routes principales (un raccourci "mais si je te dis que Huay Kua Lip c'est à l'est, ça doit passer") et sur une jolie route de montagne, au détour d'une épingle à cheveux, on 'croise' sur la route un éléphant, énorme et ultra silencieux à la fois (on l'entend même pas marcher), monté d'un dompteur avec un air nonchalant "non je vois pas le problème, mon éléphant est bien sur sa voie"(à gauche ici)

PS : on en profite aussi pour expérimenter les joies de l'orientation des thaïlandais : impossible de nous indiquer la route de la 2ème plus grosse ville de la région pourtant à 15kms à vol d'oiseau (meilleur moment, on demande à 2 femmes sur un stand la route de Lamphun (prononcé Laaannn Fouuuuuuuuune) qui d'un même geste, elles nous donne 2 directions opposées. Après avoir fait une 20aine de bornes dans tous les sens en suivant les indications contradictoires, on décide d'y aller à la boussole (c'est encore plus efficace)


Passage de la 2ème petite roue


Un aperçu de la région


Photo montage, réalisée avec trucage


Les nénuphars c'est beau mais ça attire les moustiques


Un peu d'exotisme dans ce monde de temples


la station essence 2000, la station essence de l'an 2000


un 2ème aperçu de la région


Et de deux chutes deux !

samedi 8 décembre 2012

Des vacances dans les vacances



Après avoir passé 3 / 4  jours à la plage à ne rien faire à part nous balader sur l’île, faire trempette dans une eau bien chaude, petit-dejeuner, dejeuner et diner les pieds dans l’eau, buller, etc. nous commençons notre  montée vers le Nord du pays avec un premier stop dans la ville d’Ayutthaya.


Nous y passons la journée en sillonnant à vélo les différents sites à visiter…bref on a plus l’habitude de marcher que de pédaler car au bout de 5/6h nous avons mal au "xxx" ! Et il fait toujours aussi chaud… (oui on sait c'est moche de se plaindre de la chaleur alors qu'il neige en France ;-)


Normal l'éléphant au milieu de la route...









Une fois la journée culturelle finie nous allons nous balader en ville pour trouver un petit bui bui ou manger et nous tombons sur un festival qui ressemble fortement à une fête foraine de chez nous… Nous nous régalons à chaque stand de bouffe en piquant les spécialités locales pour quelques centimes d’euros, et nous observons amusés les animations locales (chanteur de 5 ans, insectes à manger – animation pour nous mais vrai repas pour eux, pêche à la ligne avec de vrais poissons, le classique karaoké, etc.)






Famille du litchee en haut et fruit du dragon en bas


Bref nous ce soir, nous étions vendredi soir et nous avons veillé jusqu’à 22h… bonne soirée ;-)