lundi 28 janvier 2013

Phnom Penh et ses environs en photos


Il est frais mon poulet


 ça va pas être facile de changer la roue


 Tu sors de mon enclos si t'as rien à me donner à bouffer


 on avait dit à 3, on saute


 Et dire que c'est la saison sèche


Sur le panneau on peut lire : Poste de police de la commune de ...

Phnom Penh et ses environs


Nous avons passé quelques jours à Phnom Penh et ses environs bien occupés :
-          Visiter rapidement la capitale (c’est toujours pas trop notre truc)
-          Diner avec Romain et Camille, des ex collègues de boulot qui vivent actuellement ici (notre meilleur repas depuis le départ
-          Perdre au squash (pas de commentaires)
-          Visiter un zoo (avec possibilité de rentrer dans la cage)
-          Visiter des temples khmers en se baladant dans la campagne et en mangeant en bord de rivière …
Mais surtout nous avons expérimenté la conduite en 2 roues, dans la région. Présentation de quelques règles de conduite locale :

  • Règle n°1 : ne jamais anticiper ni ne prendre en compte l’autre, dans sa conduite. Faites comme si il n’y avait que vous sur la route

  • Règle n°2 : la conduite se fait principalement à droite, sauf si cela vous arrange d’être à gauche (pour tourner à gauche par exemple)

  • Règle n°3 : les panneaux  de signalisation sont pour les autres, pas pour vous (idem pour le clignotant)

  • Règle n°4 : ne jamais mettre ses feux en journée, c’est l’infraction la plus grave qui existe

  • Règle n°5 : lorsque vous doublez / croisez un véhicule d’un gabarit inférieur au votre (un vélo pour un scooter, un scooter pour un 4*4, un camion pour un 4*4) montrez lui à l’aide d’un coup de klaxon rageur votre supériorité, et passez quoi qu’il arrive

  • Règle n°6 : un scooter peut tout à fait transporter 5 personnes, ou une vingtaine de poules, ou une table ou un matelas … comme une camionnette peut transporter 4 fois son volume en pacs de bières. Ce sont des charges tout à fait normales, n’adaptez pas votre conduite pour autant

  • Règle n°7 : en cas de dilemme, reportez-vous à la règle n°1



Massage traditionnel khmer ou séance de catch ?




Après 2 mois en Asie je me laisse tenter par un massage traditionnel khmer dans un institut assez chic de Phnom Penh (nb le chic reste bien entendu relatif à ce qu’on vit depuis 6 mois ;-).

Ambiance zen, lumière tamisée, douche chaude, fleurs qui baignent dans l’eau…tout est fait pour se détendre...je m’allonge donc prête à m’endormir au bout de quelques minutes…mais dès que ma chère masseuse pose ses mains sur moi je comprends vite que ça va être plus sportif que prévu…
Et en effet, pendant une heure j’ai eu l’impression de vivre des moments très insolites :

  • De me retrouver sur un ring de catch ! et vas-y que je t’attrape les pieds avec mes mains et que je te pousse et te tape avec mes pieds, et vas-y que je te retourne, que je m’assois sur tes fesses et que je te tire les bras en arrière !!! merde j’ai dû oublier de la prévenir que je n’étais pas souple moi… 
  • D’être le combattant d’asterix dans les 12 travaux d’asterix… j’avais vraiment l’impression qu’elle cherchait à faire des nœuds avec mon corps !!! merde j’ai du oublier de la prévenir qu’on n’était pas dans un dessin animé…  
  • D’être massé par une petite fille de 5 ans qui cherche à torturer son petit frère ou sa poupée… et si je te tordais et tirait les sourcils, et les oreilles, et les cheveux ça fait quelque chose ? ça te fait mal ? !! merde j’ai du oublier de lui dire que je ne suis pas une poupée Barbie… 
  • D’être à une séance de torture… et si je te donnais des coups de poing dans le dos, puis que j’appuyais de toutes mes forces sur un point super douloureux dans ton dos, et tes petits doigts ils craquent autant que tes doigts ou pas ? !! merde j’ai du oublier de la prévenir que je n’avais rien à avouer…
Bref j’ai surtout du oublier de lui dire que j’étais surement plus douillette que prévu, et je m’excuse encore pour elle d’avoir chopé quelques fou rire tellement j’avais mal.

Et merci Camille de m’avoir fait découvrir le massage khmer, c’était quand même une très bonne expérience… que je ne recommencerai peut –être pa
s tout de suite ;-)

Note du lendemain : j’ai mal et j’ai des bleus…

mercredi 23 janvier 2013

jungle combodgienne photos


Une tarentule que le guide fait sortir de son trou


Toute petite par rapport à l'arbre


On n'en voit pas le bout


Perdu dans les bambous

 Une traversée de rivière sans tomber dans l'eau!



un joli couché de soleil


quelques minutes plus tôt...

Deforestation quand tu nous tient 



Notre hote du dernier midi


Une autre copine

On ne croirait pas dans la jungle hein?


Jungle cambodgienne



A peine arrive à Ban Lung, ville du Nord Est cambodgien nous tombons sur un francais et un belge qui cherchent des gens pour partir en trek dans la jungle… le programme nous plait : 6/7h de marche par jour (qui s’avéreront être plutôt 4/5h), dormir dehors dans la jungle, se balader aux portes d’un parc national “protégé” (gros problème de déforestation au Laos)…etc, on sera donc de la partie !

Après 1h de scooter sur une route en terre, un bac en bambou qui traverse la rivière et à nouveau 30 min de scooter à se faire secouer dans tous les sens par des chauffeurs qui n’ont pas l’air très sereins, nous arrivons au point de départ du trek…

Nous commençons par de la jungle sèche - 30 minutes de marche on voit notre premier cobra …enfin plus exactement le guide manque de marcher sur le cobra, l’évite, puis le tape et le poursuit avec un bout de bois…Celia prend sur elle…c’est un peu tôt pour demander à faire demi-tour !
1h plus tard on arrive dans un champ à tarentule… notre guide s’amuse à les faire sortir de leur trou en les titillant avec une brindille tout en disant : « ces araignées sont les plus dangereuses, elles peuvent être mortelle, d’habitude je les mange mais je ne veux pas apprendre ça aux villageois pour qu’il reste des araignées à montrer aux touristes… »

Puis nous traversons une rivière avec de l’eau jusqu’à mi cuisse (enfin genoux pour Mickael ;-) pour arriver dans la jungle plus humide et faire la connaissance de quelques sansgues…elles ne sont pas bien grosses, pas très nombreuses et ne s’attaquent qu’à Célia…mais on se dit quand même que la saison des pluies ne doit pas faire rêver !

Il fait chaud, un peu humide, on se baisse, escalade, se bat avec les mini lianes qui essayent de nous attraper les pieds au passage et on accueille avec bonheur la cascade d’eau qui s’offre à nous pour faire trempette.

Nos guides nous préparent un repas de chef avec une machette et 1 casserole en plein milieu de nulle part et utilisent les bambous pour tout faire : cuisiner, monter des abris, se chauffer, faire des radeaux, en faire de la ficelle, etc. Cerise sur le gâteau nous aurons des grenouilles attrapées dans la rivière quelques minutes plus tôt en guise de dessert J

On plante la tente tant bien que mal pendant que les autres dorment dans des hamacs avec moustiquaires, on n’a pas pris nos matelas, ce sera à la dure, mais on bien content d’avoir nos duvet car apparemment le froid a fait rage cette nuit.

Le deuxième jour nous nous enfonçons un peu plus dans cette jungle peu dense …  Quelques arbres majestueux ayant survécu à la déforestation grâce à la rivière à traverser  qui les rend moins accessibles se dévoile à notre passage, nous jouons à Tarzan sur des lianes de dizaines de mètres de long, nos guides nous montrent comment trouver de l’eau dans les arbres et comment certaines racines et feuilles peuvent être mangées, et nous continuons notre parcours de santé pour passer au milieu des bambous, lianes, plantes piquantes etc. pour arriver enfin à la rivière et au camp.  A nouveau une douche dans la rivière s’impose avant de manger autour d’un gros feu de camp au bambou !

Dernier jour nous retraversons la rivière avec de l’eau mi cuisse et le sac sur le dos, nous mangeons chez l’habitant et nous reprenons en chemin inverse le chemin du premier jour et les scooters pour retrouver la civilisation.

Bref, 3 jours de jungle c’est bien mais ça devient épuisant d’être constamment attentif à tout ce qui bouge autour de nous, à ce qui se trouve sous nos pieds ou entre nos jambes, à ce qui nous tombe dans le cou ou ce qui nous fouette le visage en permanence...

Fin du laos en photo


 Allée de cocotier sur les 4000 iles


une des cascades 


A la place des marseillais nous avons fait une partie de pétanque avec 2 gamins du coin...on a lamentablement perdu... la honte !


une autre cascade au reveil


La fameuse route du jeu video


La suite de la route


Le calme des 4000 iles

mercredi 16 janvier 2013

Bilan du Laos

 Fidele a l image qu on s en faisait, le Laosnous est apparu Zen, peu aggressif economiquement parlant, pauvreet authentique (80% des habitations sont faites de bois et de bambous). Ce qui donnne un peu l impression d arriver en afrique quand on vient de Thailande...

Sur le plan social c'est un vrai petit coinde paradis. Les gens sont souriants aimables agreable serviables. Seul un petit sentiment de nonchalance qui nous est apparu parfois apporte une ombre au tableau. En plus vue que la population n est pas tres dense et que la terre est carrement fertile ( merci le mekong), amoins dune crise majeure, les laotiens ne risquent pas trop de manquer de riz.

Economiquement par contre car se gate. Les laotiens n ont pas vraiment  l'ame d entrepreneur et du coup on a un peu l impression que seuls les voisins (chinois, vietnamiens, etc.) venus sinstaller en masse profitent du modeste essor economique. Le pays ne semble pas vraiment avoir la main sur la gestion de la manne touristique grandissante ( construction sommaire et souvent anarchique qui defigure petit a petit le paysage,  concentration touristique mal maitrise qui porte des risqus serieux sur l environnement au sens large de certains lieux, agences touristiques peu matures, ...)

On sentirait presque que les laotiens ont le cul entre 2 chaises a ne pas ssavoir comment concilier leur politique communiste fortement implantee et le developpe economique  a portee de main. Il y a de forte chance pour que leurs voisins le fasse pour eux...



On a bien aime;

  • le sourire de la plupart des gens
  • absence de pression
  • le climat (nord montagneux pas trop froid et le sud plagieux pas trop chaud)
  • la beaute des habits trditionnels
  • la decouverte de l escalade en falaise
  • pouvoir louer un scooter pourquelques euros et se retrouver sur la route quasiment qu avec des 2 roues
  • Vientiane une des capitales les plus paisibles encore jamais visite
  • le cout de la vie
  • la presence on ne peut plus normal de moines dans tout le pays
On a moins aime

  • les difficultes rencontres pour randonner sans agence alors que le terrain sy prete bien
  • les pretendus aspirations bienfaisante des agences qui se gavent sur le dos des minorites ethniques
  • Parfois la nonchalance  totale de certains (surtout au moment dela sieste)
  • et pour faire echo l attitude trop decontracte / irrespectueuse? de pas mal de touristes (en mode je marche pied nu, torse nu, une biere a la main a photographier a 30 cm des gens, etc.)> Pas certaion que l image renvoyee soit folle dans un des pays les plus pauvres du monde.
  • Dommage que le pays n ait pas la meme richesse culinaire que ses voisins


Petit detour par les 4000 iles

A quelques km de la frontiere avec le cambodge se trouve les 4000 iles... au nom paradisiaque difficile de ne pas se laissertenter par une petite escapade!

En fait il y a surtout 3 grossesiles ou l on peut sejourner et de nombreux ilots qui flottent sur le mekong (a sa taille difficile de croire que ce n'est qu ' un fleuve!)

Nous y restons donc pour 2 jours de farniente et une rando sur l ile de don khone qui s averera forte en emotion... Au bout dune heure vde marche nous croisons3 serpents en 10 minutes... Celiaest au bord de lhysterie (on ne se moque pas desphobies hein ;-) et marche comme un ,militaire pour faire le plus de bruit possible tout en tenant mika d une main pour lui sauter sur le dos a tout moment.
On retrouve enfin les habitations, le stressretombe, on a bien merite du sticky rice!

Bus de nuit

Meme si on a ete ballote toute la nuit, si on a du arracher des pages du routard et les scotcher sur les aerations pour arreter l AC, si Mickael etait plie en 2 pour tenir dans la couchette, les 11h de bus sonts passes bien plus vite qu en journee... A recommande!
Par contre une couchette = 2 personnes donc si vous voyagez seul soyez pret a la jouer coller serre avec un inconnu... bonne nuit ;-)

Need for speed 2

A pres nos 11h de bus reglementaireen bus de nuit (cf petite parenthese dans le post suivant) nous arrivons a Pakse vers 6h du mat>
On depose nos gros sacs, on avale un pancake et un banana shake eton file pour 3 jours de scooterdans le plateau des bolovenspour aller faire le tour des cascades du coin...

A la premiere cascade nous nous faisons alpaguer par des dizaines d etudiants lotiens qui ont pour objectif de parler anglais avec les touristes. On joue le jeu, on se fat filmer, les etudiants jouent des coudes pour etre pris en nphotos avec nous (ca rapporte surement des ponts pour l exam ;-) et meme si on les soupsconne de ne pas comprendre grand chose leurs larges sourires nous font rester une bonne vingtaine de minutes!

Pour arriver a la sacondecascade nous empruntons une #dirty road# selon les locaux.
Et en effet, au bout de quelques minutes nous avons l im-pression de nous retrouver dans un jeu video de voiture grandeur nature, on passe du sable, aux graviers, aux trous, aux bosses, au sable mouille, aux gros cailloux...sans oublier l;es camions qui forment sur leur passage des nuage de poussiere orange pendant 30 bonne seconde>Bref cela dure 4h, nous sommes rouge ocre de la tete au pied mais heureux d avoirretrouve notre liberte grace a nos 2 scooters que l on remercie d avoir tenu de coup (sans aucun jugement de valeur nous avions opte pour des marques japonaises et non chinoises ;-)

 En arrivant sur place on demande dans un bu8ibui de quoi manger. Une laotienne nousrepond alors dans un anglais ultra rapide #just enough for the two of you?# On est tellement etonne qu on la regarde ahuri sans lui repondre... Nous qui etions deja pret comme d habitude a devoir mimer, baragouiner et autres nousnous sommes encore une fois fait surprendre par le voyage ;-)

Bref 3 jours , 300km, 6 cascades et un gros sac de linge sale plus tard nous sommes de retour a pakse pour filer vers la frontiere cambodgienne...

Feu l ordi

Au lieu de s allumer notre ordi nous met un ecran noir... surement un virus!
Donc en attendant de le faire reparer on renoue avec les cybers cafes et les claviers sans lettre ou avec des touches qui ne s enfoncent pas...
desole pour les futurs post sans photo et avec une ecriture en mode texto car rien que ce post nous a pris 5 minutes a taper ;-)

vendredi 11 janvier 2013

Vang Vieng et Vientiane - photos

La grotte du Lagon bleue


Le BBQ Koreen


Vang Vieng


Mickael qui prend les ponts en bambou à scooter



Ah oui on avait oublié de vous dire qu'on avait cassé le frein du scooter!!!


Notre beau spot d'escalade


Les petites assiettes qui défilent...laquelle je vais prendre???


jeudi 10 janvier 2013

Vang Vieng et Vientiane


Vang Vieng : on ne savait pas trop à quoi s’attendre car c’était censé être la ville « spring break » ou tout le monde vient se la coller et faire du tubing au bord du Mékong… Bon il y a eu beaucoup d’accidents ces derniers temps (jeunes bourrés qui se  noyaient ou qui se blessaient a scooters) donc il y a eu beaucoup de restrictions sur les bars… et nous avons passés en tant que petits vieux un moment très agréable sur place…

2 jours d’escalade les pieds dans l’eau, on a enfin passé du 5B, 5C, et du 6A en s’assurant l’un l’autre … mais bon on n’est pas encore complètement serein… «  Hé mais regarde moi la, t’es sur que tu me tiens ????....je veux descendre, si si  je veux descennnnnnnndddddrrreee ;-) »

1 journée à se balader à scooter dans les environs … Nous avons ainsi visité une grotte très impressionnante par sa taille avec un petit bouddha posté au milieu…mais on n’avait que la lumière du téléphone pour nous éclairer… Célia a réussi à nous perdre et Mika s’est fait une bien belle bosse en se cognant la tête contre un stalactite !

Vientiane : Puis une journée dans la capitale pour aller prolonger nos visas… C’est fou comme cette capitale est zen ! Le dicton laotien « PDR = please don’t rush » prend ici tout son sens. Nous en profitons pour renouer avec la presse française en nous prélassant 2h au centre culturel français (devant des BD et des magasines de filles !)

Nous partons vers le sud ce soir par notre premier bus couchette… il parait que c’est toute une expérience !

A bientôt

PS : en 2 jours nous avons fait nos 2 premiers resto de l’asie du sud est (nous étions plutôt abonnés aux stands ambulants ou au marché) : BBQ koréen le premier soir avec un système qui permet de faire griller sa viande et dont le jus retombe dans un récipient servant à faire bouillir des légumes en tout genre  et le second soir on s’est autorisé un « all you can eat »…vous avez votre récipient avec votre soupe qui bouille et vous y mettez tout ce que vous voulez dedans…pleins de petites portions de tout et n’importe quoi défile sous vos yeux et vous les piquez au gré de vos envies (du poulpes, des crevettes, de la viande, du chou, des bambous, des herbes vertes, des trucs gluants non identifiés, des boules fluos non identifiés, etc…). Bref des bonnes découvertes culinaires.

samedi 5 janvier 2013

Vietnam, une prochaine fois...ou pas!


  • 6h : nous sommes dans le bus qui part pour la frontière avec le vietnam
  • 8h : nous rencontrons nos premiers vietnamiens... peu agréables
  • 10h  : nous arrivons à la frontière
  • 10h10 : on apprend que ce n'est pas possible d'avoir de visa à cette frontière
  • 10h15 : nous sommes dans un bus qui repart vers le centre du laos
  • 23h : nous arrivons a Luang Prabang
15h de bus pour ne pas aller au Vietnam c'est une belle perf!
Mais on n'est pas mécontent car au fond de nous on hésitait à y aller... très touristique, plus cher et d'après les autres voyageurs rencontrés, accueil bien moins agréable qu'au Laos...

vendredi 4 janvier 2013

Un petit tour au marché

Sur le retour du trek nous avons la chance de tomber sur un marché qui a lieu tous les 10 jours…encore un beau mélange de couleur!









Trek au Nord du Laos


Une fois n’est pas coutume, nous avons rendez-vous au Nord du Laos avec un italien de Vérone rencontré il y a quelques mois au Malawi.

Pour arriver à notre point de rendez- vous il nous faudra effectuer 2 jours de barque sur le Nam Ou, un affluent du Mekong. 2 jours à entendre à 1 mètre de nous le moteur du bateau ronronner (ou plutôt rugir) pour remonter le courant, à essayer de trouver une position confortable sur notre petite planche de bois, à bouquiner et à admirer le paysage et la vie au bord de ce fleuve (les enfants qui se baignent, les pêcheurs debout sur leur barque de fortune,  les femmes qui attendent un bateau pour aller vendre ou acheter de quoi manger en ville, etc.)...ça change du bus et nous n’avons pas été malade...



Bref au bout des 2 jours nous arrivons à bon port avec le bourdonnement du moteur qui mettra quelques heures à disparaitre de nos oreilles. Nous retrouvons Fédérico, qui a pris soin de mettre dans ses bagages des spaghettis, du pesto et du vin italien…il est désolé d’avoir oublié le parmesan, mais nous sommes aux anges et un peu surpris qu’il se soit souvenu de nos envies de l’époque ;-) Nous gardons ce repas pour le nouvel an que l’on fêtera surement ensemble (si l’on arrive à trouver un moyen de faire cuire les pates). En effet nous partons demain pour 5 jours de trek dans le Nord du Laos où les nuits se font dans des villages d’ethnies minoritaires du coin. Nous ne savons pas trop si cela va nous plaire et si nous serons à l’aise car l’idée nous dérange un peu, mais comme Federico a déjà booké le trek nous ne posons pas trop de question…Et puis le visionnage de « rendez-vous en terre inconnue » au Vietnam chez les lolos noirs avec Frédéric Michalak il y a quelques semaines nous motive aussi un peu (on vous le conseille d’ailleurs vivement si vous ne l’avez pas déjà vu il est complet sur youtube;-)

Nous rencontrons nos deux autres compagnons de voyage pour les prochains jours et notre groupe qui ne parait pas du tout homogène au premier abord nous réserve de bons moments et de bonnes surprises…c’est d’ailleurs tous ensembles que l’on ira diner du sticky rice (que nous mangerons d’ailleurs au petit déjeuner comme au diner pendant tout le trek) pour aller fêter l’anniversaire de Mickael:
  • -          Federico, italien, prof de sport de 63 ans, qui marche plus vite que l’éclair et qui ne tient pas  en place plus de 30 secondes, revient pour la 3eme fois au Laos pour aller voir les femmes des ethnies minoritaires qu’il trouve si belles (et il n’a pas tord)
  • -          Claudia, allemande de 43 ans qui a lâchée son boulot et son homme depuis quelques années pour prendre du temps pour elle et voyager jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus ou ne veuille plus, d’une douceur incroyable et avec un rire communicatif qu’elle utilise toutes les 5 minutes
  • -          Gary, anglais de 52 ans qui a déjà parcouru un nombre incroyable de pays, avec sa petite bedaine et son humour très british, et qui vous déconcerte quand il se met à imiter des enfants qui dansent le break dance
  • -          Et nous …


Le trek se passe à merveille, nous passons dans des sentiers au milieu de la jungle, sommes immergés dans une nature verdoyante et nous réveillons quasi tous les matins au dessus d’une mer de nuage qui rend les villages un peu enchantés…où en plein milieu de la brume !





SI l’arrivée au village reste délicate (tout le monde se regarde un peu en chien de faillance), tout le monde semble se détendre au fil des heures… les villageois ne semblent d’ailleurs pas mécontents de voir débarquer des touristes car ils sont synonymes de revenu complémentaire (nuit, repas, vente de handicraft, etc.). Nos deux quinquagénaires mitraillent de photos ces visages magnifiques… nous avons du mal avec cela, surtout que l’on sent qu’elles ne sont pas toujours partantes, mais prévoyons néanmoins de leur récupérer ces même photos, est ce mieux ?

Village des Akha pixo - nuit :
La nuit ressemblent à une nuit en pleine bassecours (toute sorte d’animaux vivent à leur gré au milieu du village) et il est difficile de trouver un peu d’intimité pour se débarbouiller au puits du village. Les enfants crient de toute leur force « bye bye » toutes les 3 secondes ou alors « ok ok » dans l’espoir de voir en retour nos mains leur faire coucou…Les femmes sont magnifiques et de manière un peu surprenante de nombreux hommes portent leurs enfants sur le dos et passe la journée à les câliner…







Village des Akha Mouchi – midi le 31 décembre:
C’est aussi le nouvel an pour eux alors nous avons la chance de croiser tous les enfants en tenu traditionnelle. Comme à chaque repas nous avons droit à de nombreuses tournées de « lao lao » alcool de riz local (aussi bon que la vodka ouzbek à 50 centimes la bouteille) et nos hôtes, un peu éméchés se lancent dans un karaoké endiablé…autant vos dire que l’on ne trainera pas ;-)




Village des Akha Epa – soir le 31 décembre :
Ce soir c’est le nouvel an ! Et pour nous rappeler un peu la France nous sommes en plein dans la brume, il pleut et il fait froid…
Nous arrivons dans un village reculé où il n’y a ni eau ni électricité. Nous venons nous réchauffer auprès du feu qui enfume toute la maison (aucune aération n’est prévue mais c’est sans doute mieux ainsi pour les moustiques), Célia avec les femmes et Mickael avec les hommes. Les femmes de ce village portent une tenue qui laisse apparaitre généreusement leur poitrine et Célia se sent un peu décontenancée quand les 3 femmes autour d’elles se mettent à secouer leurs seins dans sa direction en lui demandant quelque chose… elle finira par se dire (peut être complètement à tord) qu’elles voulaient savoir si elle avait des enfants…
Arrive le repas…certes nous mangerons le fameux riz collant mais nous avons aussi des choses à leur faire découvrir. Sous leurs yeux curieux Fédérico préparera des pates au pesto aldente, puis leur fera découvrir des dattes et des figues séchées pour finir par des ferrero rocher… Tout le monde rigole en analysant très finement à la lampe torche ces mets inconnus…et ce sera le chocolat qui remportera les faveurs du public. Un réveillon unique !
Nous allons nous coucher sur notre planche de bois dans notre maison en bambou… il n’est que 15h en France mais nous pensons à vous : BONNE ANNEE A TOUS !





Village des Akha Loma : déjeuner et diner du 1er janvier
Toujours ces femmes si belles, qui essayent de faire acheter à Célia des bouts de leurs habits traditionnels...elle fera fureur le reste de la journée avec ses boucles d’oreilles à pompons fluos. Pas sur que ce soit la mode sur Paris !
Et le soir nous avons le droit à un poulet décapité et plumé devant nos yeux…nous avons ainsi pu constater qu’ils mettent tout à cuire, des pates aux intestins…



Partir marcher 5 jours dans une partie un peu plus reculée du Laos nous a fait bien plaisir. Les retrouvailles avec nos vieux amours (trek, effort, traversée de rivières, nuit sommaire chez l’habitant, conditions spartiates, …) nous ont fait le plus grand bien.
Malheureusement, nous avons été une fois de plus déçu par l’agence de trekking et le guide. Ce dernier ne parlait pas la langue des tribus rencontrées (au contraire certains d’entres eux parlaient lao), ne nous a rien appris de nouveau sur leurs us et coutumes et ne semblait pas porter un grand intérêt à leur mode de vie. Pire, avec son téléphone portable dernière génération, ses habits de marque, ses écouteurs en permanence branchés sur les oreilles … il semblait davantage donner aux jeunes des villages, un idéal accessible, en leur montrant avec dédain ce qu’un nouveau laotien pouvait et devait être… Peut être sommes nous, tout simplement encore mal tombé.
Peu importe la compétence du guide, sa présence seule conduit à réduire ou fausser les interactions.  Le guide qui conduit les touristes que nous sommes, directement à l’hôte d’un soir et assure pour eux les besoins fondamentaux a pour effet de réduire à presque néant l’échange spontané. Même les villageois les plus aventureux qui d’habitude aiment à venir vers nous, se sont auto restreint ces 5 jours, de peur de gêner les familles désignés comme hôtes.
Il n’en reste pas moins que, de loin, les ethnies que nous avons croisé ici, sont les plus belles (habits colorés, ornements, bijoux, coiffures recherchées, …) de toutes les populations encore authentiques que nous ayons eu l’occasion de voir durant notre périple.