4h40 – le reveil sonne dans une petite chambre du YWCA de Dar es Salam
5h – On a tout empacté il nous faut un taxi pour rejoindre la gare de bus. La ville est encore endormie tout comme le chauffeur de taxi que l’on doit sortir de son sommeil pour lui demander de nous emmener. Pas trop de marge de négociation on accepte le prix un peu indécent de 15000TSh. A mince il est à plat, l’heure tourne et nos chance de trouver un bus pour Mbeya (ville proche de la frontiere avec le Malawi) diminue. Mika commence à installer le krick, juste le temps de bien de salir les mains et un autre taxi passe dans cette rue deserte. Nous roulons 15 minutes sans quasi trouver ame qui vive a part quelques chevres et poules sur le bord du chemin, les coqs commencent à chantonner.
5h30 – arrivée à la gare de bus. LE CHOC ! Ca grouille de monde, de taxi, de bus… Les rabatteurs crient les destinations dans tous les sens dans un brouhaha indescriptible. Les marchands déhambulent avec leur panier garni de sodas, de bouteiilles d’eau mal fermées, de gateau, de mais grillé, de cachuetes, d’œufs durs, de brochettes de viande avec leur barbecue portatif, etc… Les gens se retrouvent coincés entre les bus peu soucieux de savoir le nombre de personnes qu’ils peuvent écraser (la plupart n’ont d’ailleur pas de retro…)
Bon bah c’est parti, il nous en faut un en pas trop mauvais état. On en trouve un, on paye et la ils veulent nous faire monter dans un autre car le premier était soit disant plein. On s’en fou on montera quand meme dans celui qu’on a décidé de prendre, le bus démarre, on monte a bord et au final ca gène personne.
6h15 – a bord du bus ou mettre nod gros sac ? Au milieu des allées ou s’entassent déjà les gens, poubelles et autres affaires. C’est parti pour 8h de trajet avec les jambes sur les affaires de tout le monde.
De temps en temps le bus s’arrete. Tout le monde sort en courant pour pisser au bord de la route puis le bus redémarre sans trop savoir si tout le monde est à bord.
Nos voisins de voyage (nous sommes à l’arrière du bus comme des cancres et même pas à coté) s’avère être un couple du Rwanda d’une quarantaine d’année qui faisait le trajet Kigali (Rwanda) Lusaka (Zambie) soit 4 jours de bus. Petite faute de parcours lorsque nous leur proposons de partager des gateaux en plein ramadan qu’ils accepteront tout de meme avec plaisir. Pendant que Mika parle politique et religion avec l’homme, j’essaye d’entammer la discussion avec la femme. Elle ne comprend pas l’anglais, et je ne comprend pas le Rwandais, nous nous regardons alors en souriant betement et nous faisait toutes les deux semblant d’écouter la conversation de nos cher et tendre. Nous nous échangerons donc des gateaux et autres fruit sur tout le chemin avec un courir géné en coin. Finalement si de temps en temps j’ai l’impression d’avoir moins de relations avec les gens qui se tournent directement vers l’homme, c’est aussi surement en partie du au fait que peu de femmes parlent anglais.
14h, 15h, 16h, 17h – On n’est toujours pas arrivé et personne ne demande rien à personne.
18h, 19h – merde il fait nuit et on est tojours en bus
19h15 – le bus s’arrete. Le chauffeur descend suivi de 4 personnes sans rien dire. On les voit s’attabler à une terrasse pour boire ou manger. Aucun passager ne fait de réflexion même après 5h de retard. Certains aventuriers s’aventurent hors du bus pour s’acheter 2 : 3 sucreries. Le chauffeur se leve de table vite tout le monde rentre en courant. (On ne sait pas si les gens sont plus tolerants pendant le rhamadan ou juste beaucoup plus patient ou résigné que nous qui trépignons sur notre siège à partir d’une heure de retard de retard…)
21h – Mbeya ! Ah c’est pour nous. Il n’y a rien autour, on est les deux seul à descendre. On nous pose sur le bord de la route et le bus file. Un taxi arrive, on lui demande de nous déposer à un hotel pas trop cher et pas trop loin de la gare de bus. On ne sait pas si on se comprend on verra bien.
21h30 – arrivée devant un hotel pas trop cher et juste devant la gare de bus. Parfait ! Rien à manger, pas grave on verra demain matin.
J+1 5h du mat – de la techno à fond
Mika : « Mais c’est qui ce trou de bal ? »
Réponde : « C’est la police qui fait un meeting sur la sécurité routière , Normal !!
J+1 – 8h Mika nous dégotte un bus pour le Malawi.
Le vendeur nous dit : « prenez un premier bus qui vous amène a la frontiere, vousla traversez à pied, et vous prenez un autrebus de l’autre coté, voila vos tickets »
On fait confiance : on s’est fait pigeonné.
Apres un dala dala (bus local pour ceux qui ne suivent pas ;-), 2 dala dala, 3 dala dala on arrive a la frontière. On descend et on marche 10 minutes dans la meme direction que tout le monde. Bien sur on est les seuls Mzungus. On passe la frontiere de la Tanzanie ou le mec nous met juste un coup de tampon, on marche encore 5 minutes, on tombe sur un petit local qui semble etre la frontiere du coté malawien. Il est écrit dedans que les européens doivent payer 100€ alors que l’on pensait que c’était gratuiot, on nous demande rien, un coup de tampon et on ressort du du perdu perdu au milieu de nulle part : Ca y est on est au Malawi sans un centime local et sans bus. Bien sur la companie de bus n’existe pas. Mika ne décolère pas de s’etre fait avoir et repetera a peu pres 50 fois Fucking, fucked, fuck en 2h.
On négocie un taxi plein de mama africaines qui parlent fort, TRES FORT, pour rejoindre Karonga notre premier stop au Malawi. On trouve un camping au bord du lac pour 3 dollards. Ce soir on va meme se payer le luxe de se faire des saucisses dégeu au berbecue avec une salade de mais tomate sans sel et sans sauce mais ca fait quand meme super plaisir après plus de 24h de trajet.
2 commentaires:
Quelle épopée !
Si c'est pas de l'aventure ça...
Ok je me plaindrais plus de mes 2h de bouchons pour aller taffer...
Dans ces moments là on est heureux de voir Mr Moustache, nan Célia ??
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